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TASSAWUF / SOUFISME

     Genèse du Tassawuf :

     « C'est le privilège des hommes de Dieu de voir les mystères sublimes du monde spirituel et d'enseigner aux hommes la Droiture ; ils préviennent et protègent des hommes contre le mal. » - Le Saint Coran

 

     « Le Tasswuf, ou « Soufisme » (le mysticisme islamique), permet de maintenir scrupuleusement la moralité exemplaire et la discipline religieuse. La première devant être cultivée et nécessairement appliquée envers toutes les créatures de Dieu dans les intérêts de paix et de bonheur de l'humanité. » - Hazrat Khwaja Moinuddin Hasan Chishty (R. A).

 

 

     Jacques Marquette (1637-1675) remarque dans son introduction au Mysticisme Comparatif : « Finalement, le mysticisme semble être capable de résoudre la plupart des dilemmes que doit affronter notre génération, dans presque tous les courants de pensée, et dans tous les domaines. D'où la nécessité de notre tentative d'étudier ses modalités et d’interpréter le message qu'il peut contenir pour bâtir un homme moderne ’ (P. 18). La raison de cette étude est la même : la pertinence du Soufisme face aux besoin d'une société moderne. »

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     Le mysticisme, on le dit, n'a aucune généalogie. C'est aussi vieux que l'homme lui-même. C'est la quête éternelle de l'âme humaine pour avoir l'expérience directe de la Réalité Ultime. Il procède dans l'idée que le divin se soit révélé dans la race humaine dans son ensemble et qu'il est possible pour tous les êtres humains (sans tenir compte de leur caste, couleur ou credo) d'avoir la communion directe avec Lui. L'étincelle d'amour divin brille de la même manière dans le cœur de l'être humain ; qu'il soit érudit, analphabète, hindou, chrétien, musulman, sikh... Comprendre l'essence de la réalité divine n'est pas le privilège exclusif des plus hauts intellectuels religieux ; un berger aussi, comme Rumi, a montré que l'on peut communiquer avec Dieu en faisant paître son troupeau dans des vallées solitaires.

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  •      Ali, le prince des saints :


     Les Soufis regardent Ali comme le fondateur de cette science du “Tassawuf” qui harmonise les approches mystiques, morales et intellectuelles à la réalité. Ils appellent la période où il était le Calife, “L'époque Soufie” et parle avec une fierté intense de la voie dont ses intuitions spirituelles ont renforcé la doctrine de “Tauheed” (le monothéisme) ; et de comment, par son exemple personnel, Ali a éclairé la voie, montrant que les luttes d'un homme dans ce monde peuvent réaliser l'harmonie entre la créature et le Créateur.

 

 

  •      Le besoin d'un maître spirituel :


     Les Soufis ont reconnu de tout temps la nécessité d'un “Shaikh” ou “Pir” ou “maître spirituel” à qui l'humanité peut être confiée pour les conseils et l'instruction. L'obéissance dévouée devait être offerte à ce maître, qui était censé posséder des pouvoirs spirituels les plus élevés et être bien mis au courant de tous les sentiers de “Tariqat”. Le disciple était tenu de rester avec lui un certain nombre d'années jusqu'à ce qu'il se soit familiarisé avec les expériences 'mystiques' et ainsi cheminer à son tour en tant que maître.

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     Ali avait un esprit noble, religieux et philanthropique au plus haut degré, les soufis reconnaissent en lui leur premier maître spirituel ; c'est lui qui a montré la voie de la félicité éternelle. Ils croient que Muhammad (saws) était le sceau des prophètes ; et qu'Ali, souverain spirituel de toutes les voies soufies, était indubitablement le sceau des saints. Sans intercession de Hazrat Ali, aucun saint ne peut atteindre le niveau de Wilayat et Hazrat Khwaja Moinuddin Hasan Chishty (R. A), descendant direct de Hazrat Ali (A.S).

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     La quintessence des enseignements soufis est le service à l'humanité sans tenir compte de la caste, le credo, la couleur, ni même de la foi. Les Soufis croient, al khalq-o-ayalullah, en signifiant que la création entière est la ‘famille de Dieu’. L'amour de Dieu n'est pas complet sans aimer son ayal (la famille). Les Soufis croient que la vraie vénération n'est pas dans la performance des rites canoniques ou surérogatoires. La vraie vénération est dans le service d'humanité.

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